Forte d’une double compétence dans la tech et le marketing, ainsi que de plus de 10 ans d’expérience dans la transformation numérique des entreprises, Samira Abbach est aujourd’hui chef de projet digital freelance. Ayant choisi l’indépendance pour gagner en liberté, Samira a eu l’opportunité de collaborer avec de nombreuses structures, et connaît donc très bien les enjeux de digitalisation des organisations. Nous avons pu échanger avec elle sur ces enjeux cruciaux pour les entreprises, le freelancing, sa double compétence, ou encore de l’évolution de son métier.
Bonjour Samira. Peux-tu présenter ton parcours et nous expliquer comment tu es devenue freelance ?
Je m’appelle Samira, j’ai 36 ans et je suis entrepreneure et freelance en gestion de projet digital depuis 5 ans. J’ai commencé ma carrière dans le marketing à la suite d’une école de commerce en alternance. Comme j’avais de fortes appétences pour le digital et le développement web, j’ai décidé de compléter cela en me formant sur des langages plus complexes (Java, Angular…). Après une première expérience en tant que développeuse, je me suis orientée vers la gestion de projet digital. Cette double compétence à la fois technique et marketing me permet de connaître les besoins des entreprises et de les traduire aisément en back et front-end.
Je suis devenue freelance pour pouvoir répartir mon temps entre mes différentes passions, gérer mon propre agenda et pouvoir travailler 4 jours par semaine. À l’époque, j’étais consultante en mission chez L’Oréal USA, et ils ont souhaité continuer à collaborer avec moi en tant qu’indépendante. Ensuite, j’ai effectué une mission avec la branche française du groupe, et ils m’ont parlé de Malt. Je me suis donc inscrite, et j’utilise maintenant la marketplace pour toutes mes missions. Malt me facilite vraiment la tâche et je trouve l’expérience utilisateur très satisfaisante.
Malt Open permet aux freelances de profiter de notre référencement auprès de grandes entreprises du secteur privé comme public. Si vous êtes dans ce cas, n’hésitez pas à nous contacter !
Avec quels types d’entreprises collabores-tu généralement, et pourquoi ? Comment les aides-tu concrètement dans leur transformation digitale ?
Ces dernières années, j’ai beaucoup travaillé avec des grands groupes. J’aime beaucoup leur dimension internationale, ainsi que les processus mis en place, via des projets cadrés et structurés. Mais j’apprécie aussi beaucoup travailler avec des startups, où les limitations de moyens multiplient les tâches et les enjeux. La transition numérique étant nécessaire pour toutes les entreprises, j’ai la chance de pouvoir accompagner diverses structures, avec des challenges différents, ce qui rend mon travail encore plus passionnant.
En effet, avec la révolution numérique, toutes les entreprises doivent prendre le train de leur transformation digitale. Derrière ce terme se cache une multitude de technologies qui leur serviront à se moderniser comme à gagner en compétitivité. Cela permettra d’offrir une plus grande satisfaction client, de les fidéliser, ainsi que de limiter les coûts, notamment via des opérations plus agiles.

Souvent, mes clients n’ont pas de structure et d’organisation en mode agile. Pour les sensibiliser aux bénéfices de ces méthodes, je mets donc en place une méthodologie de travail hybride. Par exemple, je conserve la gestion de projet en cycle V (comité de projet, cahier des charges…) pour rassurer, mais je vais communiquer et manager de manière agile, surtout avec les équipes techniques.
Je pense également que le fait d’avoir une double compétence technique et managériale apporte beaucoup à mes clients. Je n’hésite pas à rechallenger les équipes tech comme le reste des équipes, et à faire le lien.
Comment te formes-tu au quotidien pour rester performante et apprendre de nouvelles compétences ?
Je me forme énormément. De base, je suis très curieuse et tous les matins, je prends une à deux heures pour lire toute l’actualité qui touche de près ou de loin à mes sujets (digital, développement, management, marketing…). Quand un sujet m’intéresse, je vais toujours essayer de monter en compétence dessus. C’est par exemple le cas pour le SEO, où il faut sans cesse se former. Et aujourd’hui grâce au web, c’est facile de se former.
J’essaye également une fois par an de faire une grosse formation. Il y a deux ans c’était une certification agile, l’an dernier c’était une certification PMP (Professional Management Institute).

Que pensez-vous de l’évolution de votre métier aujourd’hui, notamment par rapport à la place qu’il donne aux femmes ?
Il n’y a vraiment pas assez de femmes dans le monde de la tech. Il faut multiplier les formations, sensibiliser et féminiser ce milieu. Je donne par exemple des formations à des femmes, en leur montrant que c’est possible, en les aidant à s’orienter et en les formant à des langages ou CMS assez simples. Ce rôle de conseil très humain est vraiment central pour moi.